4.5. Implications de la m�moire virtuelle au niveau de la performance
Alors que la m�moire virtuelle permet aux ordinateurs de traiter plus facilement des applications plus grandes et plus complexes, il faut — comme c'est la cas avec tout outil puissant — en payer le prix. Dans le cas pr�sent, le prix � payer se situe au niveau de la performance — un syst�me d'exploitation dot� d'une m�moire virtuelle effectue beaucoup plus de t�ches qu'un syst�me d'exploitation ne pouvant pas prendre en charge de m�moire virtuelle. Ainsi, en recourant � la m�moire virtuelle, la performance n'est jamais aussi bonne que lorsque l'application est stock�e � 100% en m�moire.
Toutefois, il n'y a pas lieu de baisser les bras et d'abandonner. Les avantages li�es � la m�moire virtuelle sont trop grands pour agir de la sorte. De plus, avec un peu effort, il est possible d'obtenir une bonne performance. Dans ce contexte, il est important d'examiner les ressources du syst�me sur lesquelles se fait ressentir l'impact d'une utilisation importante du sous-syst�me de m�moire.
4.5.1. Pire sc�nario de performance
Avec les connaissances que vous avez acquises dans ce chapitre, examinez pour un instant les ressources du syst�me qui sont utilis�es pour de tr�s lourdes activit�s de d�faut de page et de swapping�:
M�moire vive ou RAM — Il va de soi que la quantit� de m�moire vive est faible (sinon, il ne serait pas n�cessaire d'effectuer des op�rations de d�faut de page ou d'�change de pages)
Disque — Alors qu'aucun impact ne sera peut-�tre ressenti au niveau du disque, la largeur de bande des E/S (en raison d'une pagination et d'un �change de pages importants) sera elle, affect�e.
CPU — Le CPU rallonge le cycle effectuant le traitement requis pour prendre en charge la gestion de m�moire et �tablir les op�rations d'E/S n�cessaires pour la pagination et l'�change de pages (swapping).
�tant donn� l'interd�pendance de ces charges, il est facile de comprendre comment un manque de ressources peut entra�ner de graves probl�mes de performance.
Pour se trouver dans une telle situation, il suffit d'un syst�me dot� d'une m�moire vive trop petite, d'une activit� de d�faut de page intense et d'un syst�me tournant quasiment � capacit� en termes de CPU ou d'E/S de disque. � ce stade, le syst�me effectue des op�rations d'�croulement (ou thrashing) entra�nant in�vitablement une r�duction de performance.
4.5.2. Meilleur sc�nario de performance
Dans le meilleur des cas, le temps de gestion syst�me r�sultant de la prise en charge de m�moire virtuelle se traduit, dans un syst�me bien configur�, par une faible charge suppl�mentaire�:
M�moire vive ou RAM — Suffisamment de m�moire vive \tpour tous les jeux de pages de travail et suffisamment de m�moire libre pour traiter tout d�faut de page[1]
Disque — En raison d'une activit� de d�faut de page limit�e, l'impact sur la largeur de bande des E/S de disque ne serait que minimal
CPU — La majorit� des cycles CPU se concentrent sur l'ex�cution m�me des applications, plut�t que sur l'ex�cution du code de gestion m�moire du syst�me d'exploitation
Dans de telles circonstance, il est important de se rappeler que l'impact de la m�moire virtuelle sur la performance est minimal, lorsqu'elle est utilis�e aussi peu que possible. En d'autres termes, l'�l�ment vital pour obtenir une bonne performance du sous-syst�me de m�moire virtuelle est une quantit� de m�moire vive (ou RAM) suffisante.
�galement d'une extr�me importance (bien que moindre dans notre contexte) sont des capacit�s suffisantes en mati�re d'E/S disque et de CPU. Rappelez-vous toutefois que ces ressources aident seulement la performance du syst�me � d�grader plus progressivement lors d'activit�s importantes de d�faut de page et de swapping �; elles n'apportent pas vraiment d'aide en ce qui concerne la performance du sous-syst�me de m�moire virtuelle (bien qu'elles jouent �videmment un r�le important au niveau de la performance du syst�me en g�n�ral).